Journée internationale de la danse

Journée internationale de la danse

Le comité de Danse International (CDI, en relation avec l’UNESCO) instaure la journée internationale de la danse en 1982, la date du 29 avril a été choisie pour commémorer l’anniversaire de Jean-Georges Noverre (1727-1810), créateur du ballet moderne.

UNE EXPRESSION UNIVERSELLE

Les objectifs de la Journée Internationale de la danse et du message sont de réunir le monde de la danse, de lui rendre hommage, célébrer son universalité et, franchissant toutes les barrières politiques, culturelles et ethniques, rassembler l’humanité toute entière en amitié et paix autour de la danse, langage universel.

Chaque année, un message international est rédigé par une personnalité de la danse mondialement reconnue.

C’est Friedemann VOGEL, célèbre danseur de ballet, danseur principal du Ballet de Stuttgart,  d’Allemagne, a écrit ce message :

(Biographie complète : https://www.iti-france.eu/wp-content/uploads/2021/04/idd-2021-fr-bio-friedemann-vogel.pdf )

« Tout commence par le mouvement – un instinct ancré en chacun de nous. La danse est un mouvement élaboré dans le but de communiquer. Bien qu’une technique sans faille soit fondamentale et impressionnante, c’est ultimement ce que le danseur exprime à l’intérieur du mouvement qui en constitue l’essence.

En tant que danseurs, nous sommes constamment en mouvement, cherchant à créer des moments inoubliables. Quel que soit le style de danse, c’est ce que chaque danseur s’efforce de réaliser. Alors, quand tout d’un coup nous ne sommes plus autorisés à danser, devant des théâtres fermés et des festivals annulés, nos mondes s’arrêtent. Aucun contact physique. Pas de spectacles. Pas de public. Jamais dans l’histoire récente, la communauté de la danse n’a été de la sorte mise au défi de rester motivée, de trouver notre raison d’être.

Pourtant, c’est précisément lorsque cette chose précieuse nous a été enlevée que nous apprécions pleinement à quel point ce que nous faisons est vital, et combien la danse signifie pour la société dans son ensemble. Les danseurs sont souvent célébrés pour leurs prouesses physiques, alors qu’en fait nous sommes plus encore soutenus par notre force mentale. Je crois que c’est justement cette combinaison unique d’agilité physique et psychologique qui nous aidera à surmonter, à nous réinventer pour continuer de danser et d’inspirer. »

La danse nous a été enlevée mais pas notre esprit de résistance : dans son allocution du 20 juin 1940, le maréchal Pétain fraîchement nommé Président du Conseil des ministres de la France donne le ton : Adieu guinguettes et musettes alors que depuis quelques années les nouvelles danses venues d’Amérique comme le tango, la java, la rumba suscitent un engouement, heurtant la morale ecclésiastique.

Mais ni la peur, ni l’interdit ne semblent arrêter les irréductibles danseurs. En ville, on guinche et on s’émulsionne par petits groupes dans les arrière-salles de café au son du pick-up. Dans les campagnes, les granges et les cours de fermes isolées camouflent des pistes clandestines …

Aujourd’hui ces pistes clandestines augmentent de jour en jour pour laisser place à la liberté d’expression pour créer « des moments inoubliables » (Friedemann Vogel).

Pour aller plus loin, « Vous n’irez plus danser ! Les bals clandestins 1939-1945 » jusqu’au 3 janvier 2022 au musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, 14 rue Hébert, Grenoble.